331 - Jamais
Elle trimbalait sa peluche bleue dans ce carrefour dégueulasse. Je crois que c'était un ours.
Revenant de mille néants, ce petit bout d'enfance fixait les passants avec une foudre noire, et ceux ci s'absentaient d'un regard, flottants, ralentis...
Le temps changea les visages au fur et à mesure que les décennies s'encastraient dans le choeur des enfances, à poudroyer du monde comme une blague économique, un miel d'hiver parti en flamme le long des courts-circuits virevoltants, disgracieux autour des tours circulaires, pleines de cieux argentés et vétustes, bleues comme un asphalte dévoré par les nus ages.
_"Tu sais me dit l'enfant, il ne faut pas s'oppresser pour le vent, ça ne pense à rien tout ça.
Juché sur une gargouille, occupé à jouir de l'eau, ébranlé par je ne sais quelle bousculade, les cieux rouges me maintenant l'organe pensant à l'attention des poussières volant autour de cette scène fantasque, j'écoutais l'image silencieuse du film réalitaire avec des antennes casquées montées sur des monticules de nerfs grouillants, propres à s'assembler avec une rectitude laborieuse qui, tant et si bien, produisit ceci.
J'aurais dû écouter l'ange et éviter de me prendre les neurones entre quat' zyeux, profiter de coeur qui coule comme un vélo solaire sur l'horizon d'un monde qui va se coucher comme un seul homme devant des batteries d'ordinateur qui déduisent la politique du demi-siècle à venir pour lui ou pour eux-mêmes, va savoir.
Personne ne comprendra rien, et ceux qui entrevoient un semblant d'éclat de génie véritaire ne pourront rien.
Peut etre que ceux qui ne comprennent rien et qui ressentent tout pourront agir à l'envers du décor, dans un geste étonnant d'erreur, et tout remettre à l'endroit.
Tout est porté en course vers le néant, je l'ai lu partout la souffrance ici, et les moments de joie passent comme s'ils étaient naturels, allant de soi.
Non mon amie, ça ne pense pas à rien, ça fait tout pour te diriger, te maintenir dans un espace qui respecte l'individu et assigne pour cela le collectif à des règles basiques de bienséance; enfin c'est ce que l'époque et Sarkosy nous disent. Le Pen n'est pas pensé, mais Sarkosy lui, il te balance du média comme de la confiture aux cochons de l'ivresse qui disent oui oui , oui oui, avec force réflexion ou comme des pantins désarmés devant l'hypnose VERTE de ces trucs là... les écrans de loi d'un homme pressé comme du citron masturbé.
Je devrai m'employer à oeuvrer mieux, ayant survécu à ces gouffres mentaux qui me caractérisent, un peu comme cet africain millénaire, et plus jeune que moi, que je connais et qui a vécu la guerre civile pendant deux ans avant de partager sa pitance avec les clodos de l'occident.
Je devrai me dresser, passer dans les feux de ces millions d'esprits incompréhensibles qui montreront toujours les dents, que ce soit en souriant ou en m'attaquant sur le fond , avec une rhétorique virtuose pour me renvoyer dans les poubelles de l'opinion collective.
Je devrai à tout le moins essayer de remonter cette pente professionnelle et de santé qui me coule le ciment de ma propre tombe, tombée en poussières d'ici quelques millénaires.
Le global ouvre toutes les portes mais aussi celles de l'indistinct.
L'enfant là bas rongeait des mimiques sur le fossile de ses souvenirs emboités côte à côte le long de son étangère de nuit, brûlée comme un holocauste.
Mais sachez que l'objet revient toujours, comme dans une fabulation d'enfant.
Un réveil, ça n'a l'air de rien, mais c'est un représentant timbré du temps qui reviendra de tout, du rêve, comme du passé, comme des enfers ou des galaxies.
Lasser l'aube d'un réveil est impossible, et par définition elle ne termine jamais : elle commence toujours.
Je te parle je te parle, et on est là belle enfant à écouter la musique en buvant la bière de Chirac. Mexique.
C'est quoi ce monde, un chateau de cartes d'état pleins de bourses qui se contient le sperme financier dans une morale rigoriste qui ferait passer le jansénisme et l'arianisme pour des doctrines libertaires ?
Attention mon ami tu as pris une bombe pour voler au secours des éthiopiens et autres érythréens moins connus qui crèvent, (et oui toujours en ce moment même, même si ta source d'information préférée ne t'en parle pas ), de faim, de soif avant même que leurs rêves ne naissent par la douleur.
Et que fout la science qui nous contrôle si bien jusque dans nos humeurs consuméristes, que fout la science comme dirait Camille, à ne pas nous relier entre nous pour nous donner des vacances d'être ou même de vie, dont j'aurai bien grand besoin parfois, au détour d'un coup de fouet libidineux sur le chybre veineux butinant là et là suivant les impossibilités du jour, glandeur comme pas un paresseux ici-bas n'en a quoi que ce soit à ... se battre le vît sur une organisation cellulaire quelconque, avec des instincts animaliers, hissés par l'intelligence jusqu'aux délices, belles et souriantes comme des printemps qui s'annoncent, le coeur salutaire à l'ouvrage, malgré la grisaille du vent.
Et puis l'enfant battit des elles et s'envolèrent...
9 avril 2005, 21h46, note 203 Jamais terminée. A vous les esprits. Amen ;) .
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