211*2 - art et survie
Il y a une finesse de la forme que je n'aurai jamais.
Une profondeur de fond non plus, et pourtant j'ai creusé.
Je reste limité, amateur, imparfait, inabouti, grossier, maladroit.
A force de refus divers. Je crois que c'est dû au fait que j'ai attendu les autres pour ne pas être totalement incompréhensible...
Il n'y a aucune raison pour que durant mon temps de mort, je survive plus que d'autres, bien plus aboutis, profonds, fins, techniquement habiles, ayant souffert pour leur art, leur conception de celui-ci, et s'y étant adonnés jusqu'à risquer de tout perdre. Ayant parfois tout perdu.
Il est possible que pour survivre en mon temps de vie, je finisse par tomber dans la joie et l'hypocrisie de me compromettre.
Il est possible que poussées par l'habitude de ma manière d'agir jusque là, les choses fassent que je meure en me refusant de me compromettre. Pas clair :)
Il est plus probable que je me compromette un peu, que je n'y arrive en fait pas, et que je meure enfin...
Rien de tout cela ne peut réalitairement se construire sans le nerf. Sans la guerre, qui couve toujours et explose parfois, non plus.
Soleil noir, fond fasciste sans doute.
En sort-on un jour ?
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