Une hypnagogie de Cats transfusa... :

"Et le langage vint et le langage fut.
Il savait le manier dans la délicatesse et la sobriété. Il se fit une arme de chaque mot, plus acéré qu'une épée, fine lâme de fond faisant fi de la forme. Et d'un coup épais dans l'eau de nos maux, il sépara sens et non-sens, en laissant cinq d'un côté bien visibles, un sixième caché, et tout les autres, insensés, de l'autre.
Il laissa à d'autres le soin de résoudre la signification linguistique, préoccupation majeure des philosophes analytiques, d'où émergea une solution : "une phrase n’a de sens que si ses conditions de vérités sont déterminées, compositionnellement, par les expressions qui la constituent, et si ce sens est objectif, c’est-à-dire indépendant des contenus psychologiques des locuteurs qui saisisssent ce sens." (Merci Frege).
Mais contrairement à lui, avaient-ils raison? Où était-ce leur raison, justement, qui leur donnait tort? A torturer sans raison le sens profond de l'essence des mots, ne déraisonnaient-ils pas? contrairement à lui, qui ne se posant pas de question, répondait à toutes, de ses maux à lui, qui en fin de compte sont un peu les notres.
A lire avec lui le langage des fleurs, le langage des astres, le langage ascII, et tous ces langages qu'il maniait et moi pas, enfin pas plus que pas à pas, j'en vins à penser que le langage-décor était le plus naturel, pourvu qu'il soit soie sur fond bleu (forme de choix).
Je ne sais que parler en vert, pas de chance.
Un mélange de soleil et de bleu du ciel me dit-il.
Et sans doute a-t-il raison. Encore."

Sourire.

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